lundi 21 décembre 2009

La chasse










N'étant pas chasseur, je souhaitais depuis longtemps participer à une sortie de chasse. L'occasion m'en a été donnée par mon ami Jean Pierre, membre de l'Association Communale de Chasse Agréée de Montjoire.

Cette association, très active, avec à sa tête son Président Claude Jarlier regroupe 62 chasseurs.
La période de chasse débute vers la mi-septembre pour prendre fin au environ de la mi-janvier.
Rendez vous était donc prit pour ce samedi matin. Sept heures quinze, la nuit est encore là et le froid aussi. La veille il a neigé et le thermomètre indique moins trois degrés. Jean Pierre me récupère et nous voilà partis vers le lieu de rendez-vous pour le programme de la journée, une battue aux sangliers.
Il est toujours intéressant d'être curieux et d'aller au devant des idées reçues. Nombreux sont ceux qui pensent que la chasse est nuisible et qu'il faudrait l'interdire. Je voulais avoir ma propre idée et me voilà donc au cœur du sujet si je puis dire.
Première information, au fur et à mesure de l'arrivée des chasseurs, il est évident que plus qu'une passion, c'est un besoin, un art de vivre, en tout cas le moyen de voir se regrouper plusieurs générations dont le plus âgé, François, 83 ans, est très heureux de partager ces moments d'échanges même si son fusil est maintenant remisé.
Tout le monde, café fumant en main, est maintenant rassemblé autour de la cheminée centrale dans laquelle brûlent de grosses bûches qui pour le moment réchauffent le local et qui plus tard réchaufferont également le repas de midi, mais nous y reviendrons plus tard.
J'assiste alors à la répartition des tâches. C'est le Président qui précise l'organisation du jour et le rôle précis de chacun sur l'emplacement qui lui est attribué. C'est une véritable stratégie qui est mise en place, loin de ce que j'imaginais pensant plutôt à une marche au petit bonheur la chance un peu comme on va aux champignons. Et bien non, il y a de la méthode et l'expérience, la connaissance du terrain, de la faune et l'anticipation des réactions animales font que, loin du carnage mis en avant par certain, ce que j'ai vécu m'a plus fait penser à une réaction ancestrale génétiquement enfouie au fin fond de nous tous, reste héréditaire de l'époque ou chasser était tout simplement obligatoire à la survie. Ce qui est certain c'est que cette passion n'est pas nécessairement armée. Christophe par exemple, sa chasse à lui se déroule sans arme à feu uniquement avec son chien, un magnifique Bruno du Jura Schwyzois. C'est une race capable de chasser sur des terrains difficiles, vallonnés ou rocheux comme dans son pays d'origine la Suisse. Ce chien possède une certaine rusticité au froid et une grosse endurance dans des terrains accidentés. Il est principalement utilisé en Solo même s'il peut aussi chasser en meute. Excellent limier, le Bruno du Jura est performant sur le lièvre, le renard, le sanglier et le chevreuil. Ce chien est principalement rapide et très entreprenant.
Chantal, la seule femme du groupe, elle non plus n'a pas besoin de fusil. Elle chasse depuis l'âge de onze ans et sa spécialité c'est le piège. Capturer les rongeurs c'est un art qu'elle maîtrise et qu'elle met souvent à profit à la demande pour débarrasser les habitations de ces locataires encombrants.
La chasse c'est aussi un élément important de régulation des populations animales. Sans aucun prédateur, mis à part l'automobile qui en percute régulièrement, le sanglier est en trop grand nombre dans nos campagnes, provoquant dommages et accidents. C'est aussi vrai pour les chevreuils. On ne chasse pas n'importe quoi, n'importe comment. Chaque espèce en fonction de critères bien précis se voit attribuer un quota. Une fois le nombre atteint, la chasse s'arrête pour l'animal en question. On est loin du massacre à outrance qu'on aime à nous faire croire.
Vous l'avez compris, pour ma première expérience de chasse, j'ai été séduit. Je dirais même emballé surtout par le travail des chiens qui font un travail magnifique.
J'ai vécu un beau moment de nature, frais mais beau… Pas de gibier pour cette fois mais c'est aussi ça la chasse, on peut rentrer bredouille il en restera toujours quelque chose qui servira pour la fois d'après.
C'est par un repas en commun que la battue s'est terminée. La aussi, grand moment de partage et je dois le dire quel régal. Grâce à Jojo et Christian qui avaient laissé les fusils pour les casseroles nous nous sommes régalés d'un bon civet de chevreuil et pour les plus gourmands dont je fais parti, d'une daube de sanglier.
Autour de la table, ce ne sont pas moins de trente personnes qui ont fait honneur au repas.
Belle journée et j'espère être encore invité par mes amis chasseurs pour en vivre d'autres. En attendant le rendez vous est pris pour le repas de la chasse qui se déroule traditionnellement en janvier dans la salle des fêtes de Villematier, la salle de Montjoire étant trop petite. C'est bien la preuve que les chasseurs ne sont pas si méchants que ça puisqu'ils ont autant d'amis…..

Toutes les photos en cliquant sur le lien http://picasaweb.google.com/sygi31/BattueAvecLesChasseurs?feat=directlink

dimanche 13 décembre 2009

Des potes au feu pour un bon Pot-au-feu

En fait, c'est assez simple. Partant du principe de base qui consiste à dire que pour manger il faut avoir faim, l'association qui porte bien son nom "Villages et Terroirs de l Amitié" de Paulhac avait prévu de l'activité physique pour tout le monde. Mais à la réflexion, était ce vraiment nécessaire ? En effet j'en connais pas mal qui savent se tenir à table sans aucune dépense physique.
Mais bon, grands sportifs nous sommes, grands sportifs nous resterons. Pour nous, tout est compétition. Je vais d'ailleurs vous parler de l'épreuve du coup de fourchette ou nous avons certains éléments très brillants et redoutables face à une assiette pleine. Et plus c'est bon, plus ils sont redoutables. Comme c'était très bon ils ont été très brillants.

Mais commençons par le début …. Nos amis de Paulhac nous ont organisé une soirée vraiment sympa. Encore une fois je vais souligner le fait que nous étions bien mieux entre amis que devant la télé, mais bon comme je le dis à chaque fois je pense que maintenant vous connaissez mon avis sur la question.

C'est à partir de 18h30, c'est à dire une fois la nuit tombée, que tout a commencé. Torche en main, équipés chaudement pour affronter un petit froid vif, c'est tout un groupe de quatre vingt marcheurs qui est parti pour une balade en forêt de mise en appétit. Vous dire que la forêt de Buzet c'est beau, c'est vrai, sauf que là on n'y voyait rien et pourtant ça reste beau même la nuit.

C'est ce côté étrange, maintenant perdu car nous sommes habitués à vivre au quotidien avec l'éclairage électrique, qui fait prendre une dimension particulière à cette marche. Tel un ver luisant, la file des marcheurs avance dans le noir. Les plus jeunes, intimidés et il faut le dire un peu apeurés aussi, ne s'éloignent pas trop des parents. Quelle belle expérience pour eux. Un goût d'aventure, mélange de Davy Crockett et du petit poucet….
A mi parcours, petite pause régénératrice à coup de vin chaud. On est arrivé les pieds froids, on repart les oreilles chaudes, en avant…

Et la boucle est bouclée, nous voilà de retour avec un p'tit creux dans l'estomac. Après un petit apéro avec un accompagnements maison c'est le moment de passer à table. Je peux vous dire que Serge et Jean Bernard ne savent pas faire que du vélo avec la Roue Carrée. Ils savent aussi très bien faire le pot au feu. C'étaient eux les mitrons de service pour cette amicale soirée, des potes au feu en quelque sorte. Bravo messieurs vous avez été parfaits comme toutes les personnes qui se sont impliquées à la réussite de cette soirée.
Vous comprenez maintenant l'enjeu de l'épreuve du coup de fourchette…. Un délicieux Pot au Feu maison. Quand je pense que nous avons marché pour avoir de l'appétit et que maintenant, une fois le bon repas terminé, ont doit penser à éliminer un peu….

Voilà le vrai rôle de la roue Carrée, pédaler entre amis pour garder la ligne et profiter des bons moments comme ceux passés samedi soir à Paulhac.









Toutes les photos de la soirée en cliquant sur :


mercredi 2 décembre 2009

Avec toute notre affection


La vocation première de cette "vitrine" est, principalement, de mettre en avant les moments heureux et la franche convivialité que nous avons la chance de partager. Force est de constater que la vie n'est pas un long fleuve tranquille, loin de la. Notre ami Bertrand vient d'être une nouvelle fois cruellement touché. Après avoir eu la douleur, cet été, de perdre tragiquement son fils aîné Alexandre âgé de vingt ans, c'est maintenant son papa qui vient de décéder brutalement ce matin.
Puissent ces quelques lignes exprimer toute l'estime et l'amitié sincère de tes amis pour affronter ces moments pénibles et difficiles.
Nos pensées vont vers toi et ta famille.